Sammy D’elsan Bialu Kalambayi, le nouveau prodige de la poésie révolutionnaire et panafricaniste

Sammy D’elsan Bialu Kalambayi est un écrivain congolais atypique, qui a pendant assez longtemps mis sa passion pour l’écriture en quarantaine, parce que celle-ci entrait en télescopage avec ses occupations professionnelles, ainsi que ses préoccupations syndicales.
Cependant, sa boulimie pour la littérature l’a rattrapé entre les deux âges.

Conscient qu’il doit léguer à ses contemporains, et à la postérité, les fruits de sa pensée, il s’est alors mis au travail, pour peaufiner sa poétique incandescente, qui met en exergue sa conscience révolutionnaire et panafricaniste, adoubée par un militantisme de longue date en faveur de l’état de droit et du progrès social en RDC, pourquoi pas dans tout le berceau de l’humanité.

Pour ce, nous donnons ci-dessous au grand public la primeur de découvrir le premier jet de ses cogitations lyriques. Trêve donc de commentaires, nous vous laissons juger par vous-même l’artiste dans ces deux œuvres, qui constituent le ferment de ses prémices poétiques !

I. Pourquoi es-tu allé à Alger ?

Au camarade Amilcar Cabral

Pourquoi, es-tu allé à Alger,
Leader de la révolution bissau-guinéenne ?
Est-ce que c’est là où l’on découvre,
Cher théoricien de l’anticolonialisme,
Le sanctuaire des révolutionnaires indépendantistes ?
Oui, jeunesse militante !
Oui, chers jeunes panafricanistes engagés !
Comme le disait Amilcar Cabral,
Si les chrétiens vont au Vatican,
C’est leur terre de prédilection
Si les mahometans vont à la Mecque,
C’est leur terre sainte !
Si les kimbanguistes vont à Kamba,
La Nouvelle Jérusalem,
C’est leur terre de pèlerinage,

Les mouvements de libération africains
Vont, eux, par contre à Alger,
La terre des insoumis !
Tel que l’avait affirmé Mandela,
L’Algérie, c’est le pays de la lutte
Contre le joug colonial !
Et pour les panafricanistes de tout poil,
Alger est un toit irremplaçable
Où ils ont appris la guérilla,
C’est là où se trouvent les cendres de l’oppression,
Où l’on retrouve les vestiges des exactions,
Ainsi que la tombe des conquistadors
C’est la maternité de la résistance
Contre l’obscurantisme colonial.

Alger a engendré la lumière pour les opprimés
Alger a mis en déroute l’horizon obtus des pieds noirs
Alger a été l’auberge des maquisards,
L’alma mater où coule l’eau laiteuse
De l’altruisme révolutionnaire
Alger est synonyme
De la loyauté et du courage,
De ceux qui ont voulu rendre
Leurs peuples libres et heureux
Lieu où s’est levé le rideau de l’illusion
Et de l’instrumentalisation du bonheur,
Ma belle et douce ville d’Alger,
Aux nuits pleines de froissements d’étoiles,
Sanglotent en pleine lune,
Pour célébrer la Révolution africaine.
Mais pourquoi Amical Cabral,
Toi qui ne faisait pas fi à la devise
« Par le peuple et pour le peuple »,
Encensée par l’Algérie et son peuple,
Tu es parti mourir en Guinée Conakry,
Te laissant ainsi piéger par les mains Assassines à la botte de Salazar ?
Comme l’a dit Ahmed Sekou Touré,
De ta brutale disparition
A la banlieue de Conakry,
La main noire du colonisateur
En est la triste commanditaire.

II. Laurent Gbagbo, le tombeur de la CPI

Grâce à ton attachement
Au panafricanisme,
L’Afrique est toujours debout.
Par ta résilience politique,
Le néocolonialisme a été déconfit.
Par ton éloquence de grand tribun,
Le prestige de la CPI s’est effrité.
Par ta prestance de sage africain,
La Françafrique a fait banqueroute.
Tu a été le cauchemar
de leur machin truc judiciaire.
De tes certitudes idéologiques,
les africains ont acquis la maturité politique.
Les procédures-labyrinthes de la CPI n’ont pas eu raison de ta ténacité.
Tu t’en est en effet sorti
Avec des nouvelles perspectives
Pour une Afrique en marche
Qui refuse de courber l’échine,
Pour que l’union des peuples africains
Fassent la nique à l’impérialisme.

En dépit de toutes les calomnies,
Tu es resté zen dans l’adversité,
Confondant ainsi tes persécuteurs,
Aux idées loufoques et farfelues.
Par ton silence poli,
Tu es resté grand devant la médiocrité.
Nonobstant leurs flagellations,
Tu n’as jamais renoncé à ton idéal.
En voulant t’humilier,
Elle t’a au contraire auréolé,
Psychologiquement, intellectuellement.
Quoiqu’on t’ait voué aux gémonies,
Tu es resté altier dans la douleur.
On t’a mis dans l’isolement,
Pour te couper de tes militants,
De tes sympathisants,
De tes camarades,
Ces souffrances ont renforcé ton aura.
On t’a appauvri,
Tu n’as exprimé aucun ressentiment.
Au milieu des mensonges bleus,
Tu es resté serein, imperturbable !
Malgré ta santé décadente,
En grand battant, en grand combattant
Tu es sorti vainqueur de cette épreuve.
L’Afrique est restée fière de toi,
Le grand défenseur de l’état de droit.

Ô Laurent Gbagbo,
Malgré ta diabolisation à outrance,
Ton histoire, que la tyrannie occidentale
Voulait occulter et biaiser,
En t’envoyant comme un malfrat au gnouf,
Sera écrite en lettres d’or
Dans les annales des hérauts
Du panafricanisme :
C’est donc bien l’histoire
De ton innocence,
De ta bonhomie,
De ton respect de tes prochains,
De ton refus de compromission,
De ton dévouement à ta patrie,
De ton pardon, même aux traîtres,
De ta confiance vis-à-vis de toi-même,
Qui a fait de toi ce grand leader africain,
Dans qui s’étaient reconnues
Les populations ivoiriennes,
Voire africaines
L’histoire de ton illustre lutte
Pour la démocratisation de l’Afrique,
Sera écrite par la jeunesse progressiste,
Pour l’indépendance économique
Des pays du continent noir

Ton retour victorieux au pays de tes ancêtres,
A anéanti le prestige excessif de la CPI,
Et les complexes des peuples africains.
Ton transfert à la Cour de La Haye,
A été un véritable chemin de croix,
Pour cette justice internationale factice,
A double entente
Le complot ourdi contre toi,
Par des tireurs de ficelles,
A désormais éclaté au grand jour
Leurs insinuations erronées
Ont été balayées d’un revers de main
Par le génie de ton conseil à la Cour
Ainsi, ta libération a été un instant
de juste bonheur,
ô que dis-je, de juste honneur !
Pour la jeunesse africaine en particulier,
Pour le peuple africain en général.

Une attitude sereine du poète Sammy D’elsan Bialu Kalambayi

A travers ces deux poèmes de long souffle, vous savez maintenant vous faire une correcte idée sur la façon dont ce barde panafricaniste compte faire usage de sa plume, pour se manifester dans le monde poétique francophone.
Quant à nous, nous ne pouvons que souhaiter la bienvenue à ce nouvel amant des muses, qui vient de se faire annoncer tambours battant dans le giron de l’écriture congolaise. Si vous avez aimé sa virtuosité et sa prestance lyriques, retenez alors bien cette appellation bien contrôlée : Sammy D’elsan Bialu Kalambayi !

Jean-Paul Brigode Ilopi Bokanga

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3 thoughts on “Sammy D’elsan Bialu Kalambayi, le nouveau prodige de la poésie révolutionnaire et panafricaniste

  1. Mes sincères félicitations Monsieur Sammy D’Elsan Bialu Kalambayi !

    Tous sont énormément fière de vous !

    1. De vives félicitations et plein succès à l’auteur et à l’oeuvre !
      Anaclet Kamwanya

  2. Comme un esprit qui s’éclot, il faut désormais compter avec Sammy D’elsan dans la littérature congolaise. Un nom qui va amener une nouvelle vibration dans la poétique congolaise et africaine. Foi de Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga.

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