Dans un monde de plus en plus interconnecté, le numérique s’affirme comme un catalyseur incontournable du développement culturel. En République démocratique du Congo (RDC), ce phénomène prend une ampleur particulière, redéfinissant les pratiques artistiques et les modes de consommation culturelle. C’est dans cette optique dynamique que LAZIIR GROUP, a mis sur pied une série d’échanges enrichissantes et vivantes à Kinshasa sous un concept novateur, appelé K-Fé KULTUR, réunissant dans un premier temps des acteurs clés dudit secteur.
Ces Instants K-Fé KULTUR, sous la conduite inspirée de Mme Patience Issa Mudumbula, opératrice culturelle et présidente de LAZIIR GROUP, ont permis d’explorer les multiples facettes de l’impact du numérique sur le secteur culturel congolais, ouvrant ainsi la voie aux nouveaux regards pour les artistes, les créateurs.trices, les cinéastes, les écrivains.es, les éditeurs.trices et d’autres acteurs, sans oublier les consommateurs.
Le premier Instant K-Fé KULTUR, autour de Mme Marie Laure Yaone et Mr Johnny Makombo, avait pour thème : L’impact du numérique sur le développement du secteur culturel en RDC. Les participants ont beaucoup appris sur la publicité, le marketing et les avantages offerts par le digital pour les acteurs culturels congolais. Mr Guy Mudumbula, le facilitateur de cet Instant K-Fé a fait un bref résumé de la journée du 28 mars 2024, en six points sur les pistes de solution proposées par les différents intervenants. Il énonce d’une manière générale les problèmes d’ordre structurel relevant des lois, le cadre institutionnel, les prestations, et le comportement.
L’industrie du cinéma congolais face aux défis du numérique, était au centre des discussions lors du 2ème Instant K-Fé, le 2 avril 2024. Le Professeur Balufu, Mr Emmanuel Lupia et Mme Michelle Kamidi, ont évoqué les opportunités de pouvoir diffuser de manière massive le cinéma congolais à travers le monde grâce au numérique. Ils ont également fait état de gain de productivité et de précision que le digital offre dans la production cinématographique.
Le 3ème Instant K-Fé a eu lieu le 30 mai 2024. C’était l’occasion d’explorer l’impact du numérique sur l’essor de l’industrie du livre en RDC. Les passionnés d’écriture et de lecture se sont entretenus durant trois heures pour rappeler l’impérative nécessité, pour leur secteur, de prendre en compte l’évolution numérique en cours. Au tour d’une même table, les voix de Mme Missy Bangala, de Mr Richard Ali, du Professeur Madimba Kadima Nzuji et du Professeur Théodore Nganzi ont unanimement appelé les acteurs culturels privés et les décideurs politiques à la communion des efforts pour booster l’industrie du livre en RDC, en tenant compte des nouvelles aubaines qu’offrent le numérique.
Le 29 juin 2024, toujours dans la vibrante ville de Kinshasa, un événement unique a marqué le paysage culturel et artistique de la République démocratique du Congo. En effet, Instant K-Fé 4 a accueilli le face-à-face des professionnels d’envergure sur le mariage entre le digital et les arts de la scène dans ce pays au riche patrimoine culturel. Un tête-à-tête incontournable, réunissant des esprits créatifs et des experts du secteur pour explorer les opportunités et les défis de cette fusion entre tradition et innovation. Emmanuel Mafuta Kiyeye, éclairagiste et preneur de son et Raoul Boloem Beka, éclairagiste, preneur de son et président de l’Association des Régisseurs des Arts de la scène (Arasc) ont répondu pertinemment aux questions des participants. Dolph Ndaye, opérateur culturel et initiateur du concours d’éloquence « Eloquentia » a également pris part, au nom des artistes, à ce quatrième numéro d’Instant K-Fé.
Ces professionnels du spectacle vivant ont exploré chacun l’impact du digital sur les arts de la scène, mettant en lumière les innovations technologiques qui révolutionnent les performances en live et la manière dont les artistes intègrent ces nouveaux outils pour créer des expériences artistiques toujours plus immersives et innovantes.
Il sied de signaler à nos lecteurs.trices que les Instant K-Fé sont une manière de nommer chaque numéro de K-Fé KULTUR, concept de LAZIIR GROUP. C’est un modèle de rencontres continues et innovants entre opérateurs culturels dans le but de repenser la culture et de la positionner comme un élément fondamental du développement de la RDC. Il fait le tour des différentes questions inhérentes à cette dernière dans le souci de recueillir des suggestions ; mais il a aussi comme préoccupation majeure de participer activement au développement culturel de la RDC dans toute sa diversité. K-Fé KULTUR perçoit la culture comme un levier du développement pouvant booster l’économie de ce pays à la taille d’un continent, nous laisse entendre Mme Patience Issa Mudumbula.
Concrètement, ces rencontres ne prennent pas la forme d’une conférence ou d’un séminaire, mais plutôt celle d’un échange décontracté autour d’un café. Un total de 10 Instant K-Fé est prévu chaque année. A l’issue de ces quatre numéros (Exceptionnellement pour cette année) réalisés grâce au partenariat avec Orange Digital Center, un document de recension sera rédigé afin de le présenter aux décideurs politiques et aux opérateurs culturels, dans l’espoir que ce support leur serve d’outil de recherche et d’inspiration dans la mise en œuvre d’une politique culturelle en RDC.
Les quatre premiers Instants K-Fé ont été dédiés au numérique. D’ici 2025, six autres rencontres suivront, portant sur des thèmes tels que la diplomatie, le patrimoine et la rumba. A l’issue des 10 premiers Instants K-Fé, LAZIIR GROUP envisage d’organiser une cérémonie de clôture des sessions, d’échanges, etc, pour présenter ces travaux lors d’un gala.
Dans ce contexte en mutation, Mme Patience Issa Mudumbula et K-Fé KULTUR continuent de se mobiliser pour accompagner les acteurs culturels dans leur transition vers le numérique, tout en préservant l’authenticité et la singularité de la culture congolaise. Une démarche pertinente et audacieuse qui ouvre de nouvelles issues pour l’avenir de la culture en RDC, portée par une volonté commune de valoriser et de célébrer la créativité congolaise sous toutes ses formes.
La Rédaction